Conception, mise en scène de Samuel Sighicelli – Texte, Tanguy Viel.

Une alchimie entre le Winterreise (« Voyage d’hiver ») de Schubert et l’aventure glacière d’un chercheur en Antarctique.

Chant d’hiver est une plongée musicale et scénique dans la nuit polaire antarctique, portée par le récit librement inspiré d’une mission scientifique du glaciologue Claude Lorius en 1984. Au cours de cette mission le carottage de la glace et son analyse chimique révélèrent les premières preuves de l’influence de l’activité humaine sur les changements climatiques.
L’expérience du pôle Sud, décrite par Tanguy Viel et mise en musique et en scène par Samuel Sighicelli, laisse peu à peu apparaître des lieder empruntés au « voyage d’hiver » de Schubert. La vision romantique du monde en tant que « grande âme » et l’appréhension scientifique actuelle de la Terre peuvent se rencontrer à un endroit, peut-être que cet endroit est tout au bout du monde, dans la nuit et le froid, là où le sol glacé livre ses secrets ancestraux. Un homme – à la fois le glaciologue en mission et le voyageur de Schubert – se débat dans le froid : la musique créée ici est alternativement le paysage dans lequel il évolue et l’expression de ce qu’il vit physiquement et intérieurement.

La partition est portée par deux musiciennes et un comédien, dans un dispositif sonore et visuel, où les interactions entre texte, lumière, son et vidéo dessinent une polyphonie sensorielle. Les emprunts à Schubert y trouvent une place singulière, aux confins de la musique, comme nous parvenant de très loin dans la tempête…

Conception, mise en scène Samuel Sighicelli
Musique Samuel Sighicelli (avec la complicité d’Elise Dabrowsky et Claudine Simon), Franz Schubert (Lieder emprunté au cyle Winterreise de Franz Schubert (texte de W. Muller) et Mondnacht, lied de Robert Schumann (texte de J.B. Von Eichendorff)

Texte original Tanguy Viel, vidéo Fabien Zocco, Scénographie Élodie Monet, Direction du mouvement Marian Del Valle, Lumières Nicolas Villenave / Son, informatique musicale MAx Bruckert, Régie plateau Julien Duprat : Avec Elise Dabrowski mezzo soprano, contrebasse / Claudine Simon, piano  / Dominique Tack, comédien

Ensemble op.cit dirigé par Guillaume Bourgogne, mise en scène : Pierre Meunier – D’après Pierrot Lunaire de Schönberg

Une revue intellectuelle et subversive, qui manie la satire et l’humour noir dans une atmosphère grinçante et poétique inspirée du cabaret berlinois d’avant-guerre.
Un cabaret authentique d’aujourd’hui, fruit d’un travail collectif guidé par Pierre Meunier, meneur du spectacle, à partir des propositions des cinq musiciens, du chef, de la chanteuse et d’une danseuse aérienne.

Lorsqu’il écrivit le cycle qui allait changer le cours de la musique du vingtième siècle, Arnold Schönberg avait souhaité que les 21 mélodrames d’après le célèbre cycle d’Albert Giraud soient «parlés-chantés » dans la langue du pays où ils étaient représentés, fidèles en cela à la toute jeune tradition du cabaret berlinois. Les vers du poète furent mis en musique par le compositeur dans une traduction allemande très libre d’Otto Erich Hartleben, dépouillés de leurs rimes et de la métrique d’origine. Grâce à sa traduction fidèle autant à la prosodie de Schönberg qu’à la version Hartleben, Guillaume Bourgogne donne au texte français l’expressivité et le rythme propres à l’emphase qui étaient de mise dans les cabarets et les théâtres de 1900.
Incorporé à un spectacle à numéros, le cycle reprend sa fonction de divertissement,, où les élucubrations de Pierre Meunier croisent les hallucinations de Michaux, la danse aérienne de Satchie Noro contrepointe la voix punk de Jessica Martin-Maresco, et les partitions de Thierry de Mey et Guilhem Meier répondent à l’illustre viennois. Chacun des musiciens de l’ensemble Op.Cit, repeint pour l’occasion en artiste de cabaret, se prête avec virtuosité à cette revue poétique et absurde.
Direction musicale : Guillaume Bourgogne, Mise en scène : Pierre Meunier, Adaptation française : Guillaume Bourgogne

avec : Pierre Meunier : comédien, Satchie Noro : danseuse, Jessica Martin-Maresco : voix, Sabine Tavenard : flûte, Alexis Ciesla : clarinette, Claudine Simon : piano, Albane Genat :Violon & alto, Noémi Boutin : Violoncelle

Création lumière : Hervé Frichet, Sonorisation : Frédéric Finand, Costumes : Emily Cauwet

Musiques : Pierrot Lunaire / Arnold Schönberg, La Chute / Guilhem Meier, Silence must be / Thierry de Mey, Densité 21,5 / Edgar Varese, Pisse / Guilhem Meier