Expérience performative, visuelle et sonore – Création 2021. Diffusion : Scène Nationale d’Orléans, GMEM-CNCM Marseille, Théâtre des Bouffes du Nord, CCAM Vandoeuvre-lès-Nancy, Scène Nationale Chambéry Savoie.
Claudine Simon : conception, pianiste performeuse – Vivien Trelcat : lutherie informatique, performeur machines – Pauline Simon : regard chorégraphique – Franck Lemonde : textes – Jacques-Benoit Dardant : lumières, scénographie, régie générale – Collectif Sonopopée (Vivien Trelcat, Max Lance, Nicolas Canot) développement et design machines – Etudiants Insa de Lyon : prototypes machines
J’ai toujours considéré le piano comme un corps, un organisme. J’ai toujours voulu savoir ce qui se passait à l’intérieur, quelle était cette machinerie, puissance inquiétante roulant et grondant sous son coffre de bois. Au souvenir des paroles de mes professeurs qui me disaient comment l’apprivoiser (on a d’ailleurs été éduqués comme des machines à chercher la précision du geste…), je ressens un intense enjeu. Je souhaite réaliser depuis longtemps une création qui aurait au cœur de son objet cette machine, cette masse, son intensité, ses mécanismes. Dans le même temps, je voudrais à travers elle interroger ce « corps à corps » qu’elle livre à la machine humaine pour faire œuvre sonore.
Pianomachine procède d’une recherche organologique que j’ai menée avec des étudiant·e·s ingénieur·e·s de l’Insa de Lyon, puis avec le collectif Sonopopée (Vivien Trelcat, Max Lance, Nicolas Canot). Elle a donné lieu à la création d’un instrument hybride où des modules robotisés (percuteurs, résonateurs, masses rebondissantes…) sont greffés dans le corps du piano et agissent sur les cordes et la structure. L’instrument est conçu comme une extension de la puissance d’agir de l’interprète.
Le corps à corps, c’est par nature aussi bien celui d’une lutte que celui du désir, de la sensualité et du plaisir, l’union des amants. Mais c’est surtout celui qui relie les machines et les hommes depuis des siècles. Car il s’agit de faire entrer en résonance ces corps, l’humain et l’instrument, de parler de l’intérieur et de l’extérieur, de ce qui est donné à voir et à entendre et de ce qui ne l’est pas. Un dialogue va se nouer entre les deux « sujets » à travers des échanges sonores, verbaux, gestuels, dans une sorte de récit visuel.
Production déléguée : GMEM-CNCM Marseille https://gmem.org/production/pianomachine/ co-production La muse en circuit CNCM-Alforville, La Fondation Royaumont, Financé par la Région Auvergne-Rhône-Alpes, la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes. Soutiens : Saintex culture numérique Reims, Insa de Lyon, Césaré CNCM-Reims, Malraux Scène Nationale Chambéry Savoie