Archive d’étiquettes pour : danse

Chorégraphie : Sébastien Laurent – Musique originale : Claudine Simon et Eric Broitmann – Interprétation : Claudine Simon et Sébastien Laurent – Musique électroacoustique : Eric Broitmann – Assistante à la chorégraphie et dramaturgie : Pauline Simon – Lumières : Xavier Libois – Scénographie : Frédéric Hocké et Violaine Decazenove – Production : Compagnie Moi Peau

SOLI.DES : deux solos qui affirment leur pluriel, celui du danseur avec le plateau, celui de la musicienne avec son instrument, comme l’enjeu de chacun de ces deux-là à éprouver les multiples déploiements d’une incarnation. Deux corps à corps engagés. Le piano, cet obscur objet du désir. Au-delà des notes, le piano comme partenaire à part entière. Instrument décomposé, décortiqué, déconstruit, cordes musicales, tel un paysage d’où surgissent des villes entières. Le piano n’accompagne plus le danseur, il le bouscule, le contraint jusque dans son corps.
La musique redéfinit l’espace, fait émerger des formes nouvelles. Produire une musique de notes, de gestes et d’essoufflements.
Soli.des ? Un trio plutôt qu’un duo, donc, une exploration passionnante au-delà de la relation entre la danse et la musique.

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Ensemble op.cit dirigé par Guillaume Bourgogne, mise en scène : Pierre Meunier – D’après Pierrot Lunaire de Schönberg

Une revue intellectuelle et subversive, qui manie la satire et l’humour noir dans une atmosphère grinçante et poétique inspirée du cabaret berlinois d’avant-guerre.
Un cabaret authentique d’aujourd’hui, fruit d’un travail collectif guidé par Pierre Meunier, meneur du spectacle, à partir des propositions des cinq musiciens, du chef, de la chanteuse et d’une danseuse aérienne.

Lorsqu’il écrivit le cycle qui allait changer le cours de la musique du vingtième siècle, Arnold Schönberg avait souhaité que les 21 mélodrames d’après le célèbre cycle d’Albert Giraud soient «parlés-chantés » dans la langue du pays où ils étaient représentés, fidèles en cela à la toute jeune tradition du cabaret berlinois. Les vers du poète furent mis en musique par le compositeur dans une traduction allemande très libre d’Otto Erich Hartleben, dépouillés de leurs rimes et de la métrique d’origine. Grâce à sa traduction fidèle autant à la prosodie de Schönberg qu’à la version Hartleben, Guillaume Bourgogne donne au texte français l’expressivité et le rythme propres à l’emphase qui étaient de mise dans les cabarets et les théâtres de 1900.
Incorporé à un spectacle à numéros, le cycle reprend sa fonction de divertissement,, où les élucubrations de Pierre Meunier croisent les hallucinations de Michaux, la danse aérienne de Satchie Noro contrepointe la voix punk de Jessica Martin-Maresco, et les partitions de Thierry de Mey et Guilhem Meier répondent à l’illustre viennois. Chacun des musiciens de l’ensemble Op.Cit, repeint pour l’occasion en artiste de cabaret, se prête avec virtuosité à cette revue poétique et absurde.
Direction musicale : Guillaume Bourgogne, Mise en scène : Pierre Meunier, Adaptation française : Guillaume Bourgogne

avec : Pierre Meunier : comédien, Satchie Noro : danseuse, Jessica Martin-Maresco : voix, Sabine Tavenard : flûte, Alexis Ciesla : clarinette, Claudine Simon : piano, Albane Genat :Violon & alto, Noémi Boutin : Violoncelle

Création lumière : Hervé Frichet, Sonorisation : Frédéric Finand, Costumes : Emily Cauwet

Musiques : Pierrot Lunaire / Arnold Schönberg, La Chute / Guilhem Meier, Silence must be / Thierry de Mey, Densité 21,5 / Edgar Varese, Pisse / Guilhem Meier

 

« Au fil de Pétrouchka » est une création personnelle du ballet de Stravinsky, adaptée pour deux pianistes et trois danseurs avec : Pauline Simon, Laurent Falguiéras, Raphaël Dupin, (danse) Valérie Mercier et Claudine Simon (piano).

« Lorsque ma soeur m’a demandé d’imaginer une version de Petrouchka pour la danse contemporaine, un certain nombre de contraintes à l’imagination se sont imposées, comme l’impossibilité d’ignorer la création originelle qui a laissé une empreinte indélébile, sorte d’ouragan d’innovations qui laissait présager l’avènement du « Sacre du Printemps ».

Tout cela pour dire que l’on n’aborde pas un « classique » du répertoire de la danse comme si on arrivait sur un terrain immaculé. Je n’ai en rien modifié l’histoire, j’ai suivi une brèche déjà ouverte.

Je ne peux me résoudre a donner des clés de lecture trop explicites, mais, parmi les infinis choix possibles pour réaliser une pièce, j’ai maintenu l’idée des tableaux visuels, déjà présente dans la version de Nijinsky, et, d’autre part, je me suis éloignée d’ une narration trop univoque en prenant mes distances avec une musique très illustrative (voire narrative) pour trouver des matières de corps ou des idées plus abstraites qui me paraissent, cependant, complètement intrinsèques à Petrouchka et m’ont permis de conserver ce qui est au coeur du ballet originel, sa moelle.

J’ai sans doute aussi été sensible à ce qui constitue le contexte attaché à la création de la pièce : la folie naissante de l’artiste Nijinsky, la danseuse de ballet, véritable machine à reproduire le mouvement, en cela réduit à l’état de pantin, l’engouement pour les charmes des pays froids et les traits naïfs ou pittoresques des personnages.

Pour conclure nous avons travaillé à partir des échos que ces idées ont provoqués sur mes partenaires, échos et réactions qui ont à leur tour bouleversé ma vision première des choses. Tout cela réalisé dans un temps assez court, investi entre improvisation et écriture. »

Pauline Simon

Adaptation d’une nouvelle de Franz Kafka,  » Le Terrier  » à laquelle est associée, en écho, la musique de Maurizio Kagel

Note d’intention :

Kafka, Kagel, deux écritures qui décrivent la vie intérieure de personnages aux prises avec d’étranges menaces, des prescriptions morales, sociales. Il en résulte des  luttes, des tensions qui se manifestent sous la forme de pensées de rêves où se mêlent récurrences obsessionnelles, associations brutales, humour… C.S.

Crée le 19 mars 2010 à l’espace Fleuret du Cnsmd de Paris avec : Claudine Simon (conception, piano), Jean-Claude Mari (adaptation, scénographie), Léa Lansade et Elodie Sicard (danse), Fabrice Goubin (composition), Omid Hashemi (vidéo), Baptiste Chouquet (préparation sonore).

Vidéo d’Omid Hashemi :